L’eco-conception est une démarche d’amélioration qui vise à limiter les ressources informatiques et énergétiques au niveau du terminal utilisateur, du réseau et du data-center. Une posture vertueuse, et peut-être bientôt une obligation légale car, à l’image du RGPD, les autorités prennent conscience de l’impact du numérique sur l’environnement.

Sobriété numérique

Soucieux des dépenses carbone du numérique* j’ai souhaité réaliser mon site en suivant les guidelines d’éco-conception proposés par les Designers Ethiques.

Cet objectif m’a permis d’aller à l’essentiel et de réduire les fonctionnalités et contenus qui étaient superflus. Le résultat est satisfaisant : une expérience utilisateur supérieure et un design plus sobre offrant une accessibilité étendue.

Gestes responsables

En suivant les principes de la conception centrée utilisateurs, vous faites, sans le savoir, un grand pas vers l’éco-conception web. Vous pouvez tous améliorer l’impact de votre dispositif par la mise en œuvre de pratiques simples et faciles.

Les quelques bonnes pratiques ci-dessous ne sont pas exhaustives ; les suivre ne suffit pas à rendre un site ‘propre’ et ‘accessible’ mais y contribue.

  1. Expérience utilisateur
    Plus un utilisateur passe de temps sur un site pour accomplir son objectif, plus l’empreinte environnementale sera élevée. Il faut donc évaluer précisément les besoins pour éviter d’ajouter, sans le vouloir, des fonctionnalités inutiles. Avoir une approche "Mobile first" aide à réduire les contenus superflus.
  2. Accessibilité et lisibilité
    Utiliser les polices de caractères standards.
    Respecter les standards du World Wide Web Consortium (W3C).
    Rédiger clairement le contenu en structurant l’information.
    Ex. Texte non justifié (espacement variable pouvant gêner les personnes dyslexiques), interlignage d’au moins 1,5 dans les paragraphes et l’espacement entre les paragraphes d’au moins 1,5 fois plus grand que la valeur de l’interligne (norme AA d’accessibilité).
  3. Images et documents
    Optimiser, compresser et réduire la taille des documents à télécharger. Préférer les formats *svg (vectoriel) ou *jpeg / *webp (photo).
  4. Vidéos et son
    Limiter l’usage de vidéos et bannir leur utilisation en fond (autoplay).
  5. Animations
    Limiter les animations Javascript et privilégier les changements instantanés plutôt qu’animés.
    Éviter les GIFs animés, les carrousels et vidéos en autoplay.
  6. Impression
    Fournir une feuille de styles optimisée pour l’impression permettra de limiter les informations utiles sur papier (ex. suppression des éléments de navigation, footer, optimisation des images...).
  7. Ressources et requêtes
    Externaliser et minifier les ressources (feuilles de styles, javascript).
    Éviter les requêtes serveur et base de données (scroll infinis).
    Limiter l’utilisation de widgets et plug-ins (fils d’actualité réseaux sociaux, map, vidéos, etc.), préférer un lien vers les réseaux sociaux ou une carte.
* En 2019, le secteur du numérique était responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (ADEME), soit 1,5 fois plus que le transport aérien. Le numérique est le secteur qui voit sa part des émissions mondiales croître le plus vite puisqu’elle devrait doubler d’ici 2025 pour atteindre 8%. Le numérique reste à inventer : des technologies plus légères, eco-conçues, des usages à destination des besoins réels des gens mais aussi des outils pour mesurer concrètement les dépenses carbone numériques.